RAIC Journal: Rau Hoskins, Maori Architect

Rau Hoskins.
Rau Hoskins.

As an architecture student in New Zealand 30 years ago, Rau Hoskins was taught little about the design contributions of his Maori ancestors.

“Through the colonization period, the role of the Maori experts—engineers, planners, carvers and master builders—was progressively diminished through legislative acts,” he says. “Effectively, until the 1970s and even the 1980s, the Maori did not have a profile in architecture at all.”

Through reforms over the last three decades, New Zealand increasingly recognizes Maori culture and history as an asset to its built environment. In a 27-year career as an architect, and also a teacher, government advisor, housing advocate and filmmaker, Hoskins has become an influential leader in promoting Maori architecture and cultural landscape design.

“It’s very affirming,” says Hoskins, of the raised Maori profile. A featured speaker at the International Indigenous Architecture and Design Symposium, Hoskins believes the past offers insights for the future.

“I would like to bring a snapshot of where we have come from in the last 25 years in Aotearoa [New Zealand],” says Hoskins, of his topic. “Yes, there is always more to be done, but I will talk about the acceleration of the acceptance of Maori cultural aspirations in the built environment in large centres like Auckland.”

Reinstatement of Mataatua (visitor centre).
Reinstatement of Mataatua (visitor centre).

A two-time recipient of the New Zealand Institute of Architects President’s Award or Services to Architecture, Hoskins is co-head of Te Hononga, the Centre for Maori Architecture and Appropriate Technologies at Unitec, New Zealand’s largest institute of technology. A member of the Auckland Council Public Art and Heritage design advisory panel, he also provides training in Te Aranga Maori design principles (honouring Maori values) to the Auckland Design Office.

Of Maori and European ancestry, Hoskins grew up in Whangarei where Maori tribes date to the early 19th century. As a child, his love of drawing and building projects prompted his parents to encourage him to pursue architecture. He earned a bachelor’s degree in architecture from the University of Auckland in 1990 and a master’s of architecture in 1997.

In 1995, after practicing with several firms, Hoskins founded designTRIBE, which espouses Kaupapa Maori [a Maori way] principles recognizing the right of Indigenous people to embrace their culture and destiny. Residential housing designs, for example, include communal kitchens for large family groupings.

“That [design philosophy] was a unique focus of ours,” he says. “We saw there were whole sections of the Maori community that were not being looked after by the architecture profession.” By contrast, he says, mainstream architectural firms “didn’t have the cultural capacity and they didn’t have the ability to speak, almost literally, the same language.”

His current involvement in New Zealand’s largest infrastructure project—a three-station underground rail link in Auckland—illustrates the value of collaboration by architects, governments, and Maori leaders. “My role is to make sure the whole set of experiences really delves into the richness of those particular train stations, so they become a truly great experience for everyone (who is) engaging in those spaces,” says Hoskins.

Te Whare Wananga o Awanuiarangi, Whakatane cam-pus (institute of higher learning). Photo: designTRIBE
Te Whare Wananga o Awanuiarangi, Whakatane cam-pus (institute of higher learning). Photo: designTRIBE

He says a willingness to embrace the past to inform contemporary design holds lessons for Canada as it marks its 150th anniversary and looks to a new history with Indigenous peoples in response to the recommendations of the 2015 Truth and Reconciliation Commission.

“Everyone benefits from giving or allowing Indigenous people to reassume their roles across local and other governments,” says Hoskins. “With pride comes cultural expression and with cultural expression comes a deepened appreciation of the place and the history—and a better understanding by visitors and locals alike of those cultural narratives and their modern-day expression as well.”

He adds: “It is not just about us. It is about bringing the past to life for the future.”


Lorsqu’il étudiait en architecture en Nouvelle-Zélande, il y a 30 ans, Rau Hoskins a très peu appris sur les contributions au design de ses ancêtres maoris.

«Pendant la période de colonisation, diverses dispositions législatives ont eu pour effet de diminuer progressivement le rôle des spécialistes maoris—ingénieurs, urbanistes, sculpteurs et maîtres bâtisseurs», dit-il. «De fait, jusqu’aux années 1970 et même aux années1980, les Maoris n’avaient aucun rôle en matière d’architecture.»

Par les réformes adoptées au cours des trente dernières années, la Nouvelle-Zélande reconnaît de plus en plus que la culture et l’histoire maories sont un atout dans son cadre bâti. Depuis 27ans, Rau Hoskins mène sa carrière en tant qu’architecte, mais aussi d’enseignant, de conseiller gouvernemental, de défenseur du logement et de cinéaste. Il est devenu un leader influent dans la promotion de l’architecture maorie et de la conception du paysage culturel.

Hoskins est d’avis que cette mise en valeur des Maoris est très constructive et il croit que le passé offre un éclairage pour l’avenir. Il aura l’occasion d’exposer son point de vue en tant que conférencier du Symposium international sur l’architecture et le design autochtones.

«J’aimerais brosser un portrait de l’évolution qui s’est faite au cours des 25 dernières années en Aotearoa [Nouvelle-Zélande]», dit-il. «Oui, il reste encore beaucoup à faire, mais je parlerai de l’acceptation grandissante des aspirations culturelles maories dans le cadre bâti de grands centres urbains, comme Auckland.»

Deux fois lauréat du Prix du président de l’Institut des architectes de la Nouvelle-Zélande pour les services rendus à l’architecture, Rau Hoskins est le codirecteur de Te Hononga, le Centre pour l’architecture maorie et les technologies appropriées d’Unitec, le plus grand institut de technologie de la Nouvelle-Zélande. Membre du groupe consultatif en design du Conseil pour l’art public et le patrimoine d’Auckland, il donne également de la formation sur les principes de conception de Te Aranga Maori (qui respectent les valeurs maories) au Bureau de design d’Auckland.

D’ascendance maorie et européenne, Rau Hoskins a grandi à Whangerei, où les tri-bus maories remontent au début du 19e siècle. Ses parents, voyant à quel point il aimait dessiner et réaliser des projets l’ont encouragé à étudier en architecture. Il a obtenu un baccalauréat en 1990 et une maîtrise en architecture en 1997.

En 1995, après avoir travaillé dans plu-sieurs firmes, il a fondé designTRIBE, qui épouse les principes maori Kaupapa en reconnaissant le droit des peuples autochtones d’assumer leur culture et leur destinée. Ses bâtiments résidentiels, par exemple, comprennent des cuisines communales pour les grands regroupements familiaux.

«Cette philosophie de design nous était particulière», dit-il. «Nous avons réalisé que la profession architecturale ignorait des pans entiers de la communauté maorie». En revanche, les principales firmes d’architecture «n’avaient pas la capacité culturelle ni la capacité de parler, quasi littéralement, le même langage.»

Sa participation actuelle au plus important projet d’infrastructure de la Nouvelle-Zélande—un réseau de métro de trois stations à Auckland—illustre la valeur de la collaboration entre les architectes, les autorités gouvernementales et les leaders maoris. «Mon rôle est de m’assurer que tous les usagers plongent réellement dans la richesse de ces stations de métro particulières et qu’ils y vivent une expérience enrichissante», souligne Rau Hoskins.

Il dit que le Canada a des leçons à tirer de cette volonté de s’appuyer sur le passé pour orienter le design contemporain. Il espère qu’une nouvelle page de l’histoire des peuples autochtones s’ouvrira dans la foulée des recommandations de la Commission de la vérité et de la réconciliation de 2015.

«C’est à l’avantage de tout le monde de permettre aux peuples autochtones de réassumer leurs rôles au sein des divers ordres de gouvernement», ajoute-t-il. «Avec la fierté vient l’expression culturel-le, et avec l’expression culturelle vient une plus grande appréciation du lieu et de l’histoire—et une meilleure compréhension, tant par les visiteurs que par la population locale, de ces récits culturels et de leur expression moderne.»

«Il ne s’agit pas seulement de nous. Il s’agit de redonner vie au passé pour le futur», conclut-il.

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