RAIC Journal: Canada’s First Nations Designers / Wanda Dalla Costa

Wanda Dalla Costa, 49, is Visiting Eminent Scholar at the Del E. Webb School of Construction at Arizona State University. An architect and member of the Saddle Lake First Nation in Alberta, she has spent nearly 20 years working with Indigenous communities with a focus on culturally responsive design and built environments as a teaching tool for traditional knowledge.
After university, you backpacked through 37 countries in seven years. How did that shape your career as an architect?
There are a lot of Indigenous people around the world who are still living in a very, very traditional environment and attuned to their culture. When I came home I thought “what happened here [in Canada]? How are we so far removed from what traditions we had?” The principles aren’t there and the values aren’t embedded in our environment, and so much is missing. I thought we had to rebuild that connection.
What is the importance of story-telling in architecture?
There are 1,184 diverse communities in North America, each with a unique story to tell and each with a distinctive protocol, process, and systems to be understood. The lessons are compounded as architecture acts as a convener for multiple disciplines: environment, economics, knowledge, art. In this light, architecture is a potent vessel of communication. It is a teaching tool, a preservation mechanism, a knowledge bridge between disciplines and between worldviews, and it is a storyteller.
What are the issues for Indigenous students at college and university that should be addressed by the architecture profession?
There needs to be a reflection of culture in the content. Until these students can see themselves in the curriculum, they won’t come or stay. They don’t engage with a subject where they can’t see themselves. Students come from rich backgrounds and cultures. I want them to talk about it and write about it so architecture doesn’t become a homogenized global product.
Wanda Dalla Costa, 49 ans, est une éminente chercheure invitée à l’École de construction Del E. Webb de l’Arizona State University. Architecte et membre de la Première Nation de Saddle Lake, en Alberta, elle a travaillé pendant près de 20 ans auprès de communautés autochtones en insistant sur le design et les cadres bâtis sensibles à la culture comme outil d’enseignement des savoirs traditionnels.
Après vos études universitaires, vous avez parcouru, sac au dos, 37 pays en sept ans. Comment cette expérience a-t-elle orienté votre carrière d’architecte?
Il y a beaucoup de peuples autochtones dans le monde qui vivent encore dans un milieu vraiment traditionnel et en harmonie avec leur culture. Lorsque je suis revenue chez moi, je me suis demandé ce qui s’était passé au Canada. Comment en étions-nous arrivés à être aussi éloignés de nos traditions? Où étaient passés les principes et pourquoi les valeurs n’étaient-elles pas intégrées à notre environnement? Il manque tant de choses. Je me suis dit que nous devions recréer ce lien.
Quelle est l’importance des récits dans l’architecture?
On compte 1184 communautés autochtones en Amérique du Nord et chacune d’elle a son histoire à raconter, selon un protocole, des processus et des systèmes distincts qu’il faut comprendre. Les leçons sont plus difficiles à tirer de fait que l’architecture agit comme un rassembleur de multiples disciplines: environnement, économie, savoirs, art. Sous cet angle, l’architecture est un puissant canal de communication. Elle est un outil d’enseignement, un mécanisme de préservation, un pont entre les connaissances de diverses disciplines et entre les visions du monde et elle raconte des histoires.
Quels sont les problèmes des étudiants autochtones au collège et à l’université et comment la profession architecturale devrait-elle s’y attaquer?
Le contenu doit être un reflet de la culture. Tant que ces étudiants ne se reconnaîtront pas dans le curriculum, ils ne fréquenteront pas ces institutions ou ils n’y resteront pas. Ils ne s’engagent pas dans une matière s’ils ne s’y voient pas. Les étudiants sont issus de riches horizons et cultures. Je veux qu’ils en parlent et qu’ils écrivent sur ces questions pour que l’architecture ne devienne pas un produit mondial homogène.