RAIC Journal: Moriyama RAIC International Prize Shortlist
On September 19, one of four shortlisted projects will be named winner of the 2017 Moriyama RAIC International Prize at a gala in Toronto. The second edition of the prize received entries from 17 countries across four continents. It celebrates architecture that is transformative and reflects social justice, equality, and inclusiveness.
Le 19 septembre, l’un des quatre projets finalistes sera nommé lauréat du Prix international Moriyama IRAC, lors d’un gala qui se tiendra à Toronto. Des candidatures provenant de 17 pays sur quatre continents ont été soumises à la deuxième édition de ce prix qui célèbre une œuvre architecturale transformatrice et emblématique des valeurs de justice sociale, d’égalité et d’inclusion.

8 House, Copenhagen, Denmark
BIG (Bjarke Ingels Group)
Date of occupancy: 2011
Size: 62,000 square metres
Construction budget: Approx. $107.9 million CAD
The 8 House is a mixed-use development in the suburb of Ørestad outside of Copenhagen. It is situated beside parkland and the Copenhagen Canal, where residents can skate and kayak. With 475 residential units, both rental and property, the building offers apartments of varying sizes, penthouses and townhouses to accommodate young and old, growing and shrinking families and singles. Housing rests above public, commercial, and retail programs—such as offices, a kindergarten, a café— which unfold at the base of the building. A universally accessible, continuous public path stretches from street level to the penthouses allowing people to walk or bike from the ground floor to the top and providing a place for neighbourly interactions.
The bow-shaped building creates two interior courtyards, separated by the centre of the cross, which houses communal facilities, including a library, an atrium with a grand stair, and terrace. The shape also allows apartments to benefit from sunlight, air, and views. A nine-metre wide passage penetrates the building giving access through the site and connecting the park area to the west and the channel area to the east.
Two sloping green roofs are placed to reduce the urban heat island effect. The roofs harvest rainwater which is collected in a storm water management system to be used for irrigating the surrounding landscape.
Instead of providing car parking, 8 House prioritizes ease of access to public transit and bike paths.
Jury Comments:
“This is a bold and beautifully integrated mix of multi-generational housing and universally accessible design.”
“8 House is a worthwhile experiment in the development of a new typology to create a vertical mixed-used community.”
“The proposed socio-spatial concept offers a more durable way of densifying housing while maintaining a human scale.”
Complexe 8 House, Copenhague, Danemark
BIG (Bjarke Ingels Group)
Date d’occupation : 2011
Superficie : 62 000 mètres carrés
Budget de construction : environ 107,9 millions $ CA
Le 8 House est un complexe à usage mixte situé dans le quartier Ørestad, en banlieue de Copenhague, à proximité d’un parc et du canal Copenhague, sur lequel les résidents peuvent patiner en hiver et s’adonner au kayak en été. Avec ses 475 logements locatifs et de propriété, le complexe offre des appartements de dimensions et d’aménagements variés, des penthouses et des maisons en rangée pour répondre aux besoins des célibataires, des jeunes et des aînés, des familles en croissance et de celles dont la taille diminue. Les logements sont aux étages supérieurs, le rez-de-chaussée abritant des bureaux, une garderie et un café et d’autres espaces publics et commerciaux. Un trottoir pour piétons et cyclistes s’étend du niveau de la rue jusqu’aux penthouses et favorise les relations de voisinage.
La forme en huit crée deux cours intérieures séparées par le centre de la croix qui abrite des installations communes, dont une bibliothèque, un atrium avec grand escalier et une terrasse. La forme en huit permet aussi aux logements de profiter de la lumière et de l’air naturels et de vues sur l’extérieur. Un passage de neuf mètres de largeur donne l’accès au site et relie le bâtiment avec le parc à l’ouest et le canal à l’est.
Deux toitures vertes en pente réduisent l’effet d’îlot de chaleur urbain. Elles captent les eaux pluviales qui sont acheminées dans un système de gestion des eaux de ruissellement à des fins d’irrigation des aménagements paysagers.
Plutôt que d’offrir du stationnement pour les voitures, le 8 House priorise l’accès au transport en commun et aux pistes cyclables.
Commentaires du jury :
« C’est une combinaison harmonieuse et joliment intégrée de logements multigénérationnels et de design universel. »
« Le 8 House est une expérience très intéressante de développement d’une nouvelle typologie pour créer une communauté verticale à usage mixte. »
« Le concept sociospatial du complexe offre une façon plus durable de densifier l’habitation tout en conservant une échelle humaine. »

Fuji Kindergarten, Tokyo, Japan
Tezuka Architects
Date of occupancy: 2007
Site: 4,791.6 square metres
Building: 1,419.2 square metres
Construction budget: $4,093,611 CAD
Fuji Kindergarten is a one-storey kindergarten for children aged two to six, located in the Tokyo suburb of Tachikawa. The oval-shaped rooftop encloses an internal courtyard and serves as an open-air play deck where up to 600 youngsters race around, some covering six kilometres a day. They climb the three pre-existing Zelkova trees that grow through the structure, and can descend from the roof to the ground on a slide.
The building is designed to support the Montessori education method which encourages independence and freedom. There are no inner walls or clear boundaries between classrooms – 1.8-metre-high panels indicate different areas and boxes are used as furniture. Instead of outer walls, there are glass doors that are open for two-thirds of the year, permitting free access in and out.
The ceiling heights are 2.1 metres creating a close relationship between the ground level and the rooftop. A slender balustrade encircles the roof with a spacing of 110 mm –big enough for feet to dangle through. Playful details include outdoor taps for children to wash up and skylights that offer views between the rooftop and classrooms.
In what is one of the largest kindergartens in Japan, the principal reports that the school’s approach encourages calmness and focus, including in children with behavioural disorders. The architects say: “We want the children raised here to grow into people who do not exclude anything or anyone.”
Jury Comments
“This is an extraordinarily positive place – a giant playhouse filled with joy and energy, scaled to a broad range of the human condition.”
“This architecture in its simplicity and uniqueness embodies a pedagogical ideology of early education.”
“The limitless structure of the space liberates the child’s imagination.”
École maternelle Fuji, Tokyo, Japon
Tezuka Architects
Date d’occupation : 2007
Superficie de l’emplacement : 4 791,6 mètres carrés
Bâtiment : 1 419,2 mètres carrés
Budget de construction : 4 093 611 $ CA
L’école maternelle Fuji est un bâtiment d’un étage situé dans la banlieue tokyoïte de Tachikawa qui accueille des enfants de deux à six ans. Sa toiture de forme ovale entoure une cour intérieure et sert d’aire de jeu où les quelque 600 enfants peuvent courir, parfois même jusqu’à six kilomètres par jour. Les enfants grimpent dans les arbres zelkovas qui poussent à travers la structure et une glissoire les ramène au niveau du sol.
Le bâtiment est conçu en appui à la pédagogie Montessori, une méthode d’éducation qui favorise l’indépendance et la liberté. Il ne comporte aucun mur intérieur ou limites claires entre les classes – des panneaux d’une hauteur de 1,8 mètre indiquent les différentes zones et des boîtes servent de meubles. Plutôt que des murs extérieurs, le bâtiment comprend des portes coulissantes vitrées qui sont ouvertes huit mois par année et permettent de circuler librement entre l’intérieur et l’extérieur.
Les plafonds ne sont qu’à 2,1 mètres du sol, créant ainsi une relation étroite entre le niveau du sol et la toiture. Une fine balustrade entoure la toiture et ses barreaux sont espacés de 110 mm – un espace suffisant pour que les enfants y passent les pieds pour laisser pendre les jambes. Parmi les autres détails ludiques, on compte des robinets extérieurs pour que les enfants puissent se laver et des puits de lumière qui offrent des vues entre la toiture et les classes.
Le directeur de cette école maternelle, l’une des plus grandes du Japon, souligne que l’approche de l’école favorise le calme et la concentration, y compris chez les enfants atteints de troubles de comportement. « Nous voulons que les enfants éduqués ici deviennent des êtres humains qui n’excluent rien ni personne », disent les architectes.
Commentaires du jury :
« C’est un endroit extraordinairement positif – un terrain de jeu géant empli de joie et d’énergie, adapté à une grande diversité de la condition humaine. »
« Cette architecture, dans sa simplicité et sa particularité, incarne une idéologie pédagogique d’éducation préscolaire. »
« L’espace ouvert à l’infini libère l’imagination des enfants. »

Melbourne School of Design, University of Melbourne, Melbourne, Australia
John Wardle Architects and NADAAA
Date of occupancy: 2014
14,320 square metres
Construction budget: $132,050,590 CAD
The project brief for the Melbourne School of Design was to deliver a living pedagogical building exemplifying sustainable design and “transformative teaching.” Home to the Faculty of Architecture, Building and Planning, the entire building is designed as an education tool through the clarity of its materials, tectonics and organization.
Students and visitors can observe design, construction and fabrication techniques in elements such as the laminated timber atrium roof that spans 22 metres, a suspended studio, feature stairs, exposed structural elements and four different facades. Visible sustainability strategies such perforated zinc sunshades reveal the building’s response to sun orientation.
The dramatic four-level atrium that rises from the first floor is surrounded by flexible, open studios and is designed to encourage collaborative activities and exchange of knowledge between students, teachers and researchers. Wide corridors provide work spaces and the opportunity for students to see each other’s work.
The result of an international competition, the building invites interaction with campus life. A pedestrian thoroughfare crosses the ground floor and open spaces on all four sides have been enhanced. The building received the highest Green Star rating (six stars) not only for its environmental performance but also its societal engagement and project delivery.
The building has become the most popular on campus and the atrium is regularly filled with several hundred people, including students from all disciplines. The school has become a place where anyone can come to learn about design, education, and sustainability.
Jury Comments
“The spatial concept of an architecture school has become the social focus of the campus for all students.”
It is “a beautifully orchestrated space, thoughtfully detailed and well crafted.”
It “redefines the educational mission by engaging students with the entire building as a collaborative learning environment.”
École de design de Melbourne, Université de Melbourne, Melbourne, Australie
John Wardle Architects et NADAAA
Date d’occupation : 2014
Superficie : 14 320 mètres carrés
Budget de construction : 132 050 590 $ CA
L’énoncé de projet de l’École de design de Melbourne était de réaliser un bâtiment pédagogique vivant qui illustre la conception durable et « l’enseignement transformateur ». Le bâtiment qui abrite la faculté d’architecture, de construction et d’urbanisme est entièrement conçu comme un outil éducatif par la clarté du langage exprimé par les matériaux, la tectonique et l’organisation.
Les étudiants et les visiteurs peuvent observer les techniques de conception, de construction et de fabrication dans divers éléments comme la toiture de l’atrium en bois lamellé-collé qui s’étend sur 22 mètres, un atelier suspendu, les escaliers remarquables, les éléments structuraux apparents et les quatre façades différentes. Certaines stratégies écologiques visibles, comme les pare-soleil en zinc perforé, illustrent la solution apportée par les concepteurs à des questions environnementales.
Le spectaculaire atrium qui s’élève sur quatre étages est entouré d’ateliers ouverts et flexibles et vise à favoriser la collaboration et le partage de connaissances entre les étudiants, les enseignants et les chercheurs. De larges corridors offrent des espaces de travail et permettent aux étudiants d’observer les travaux des autres.
Résultat d’un concours international, le bâtiment invite à l’interaction avec la vie sur le campus. Une voie piétonne traverse le rez-de-chaussée et les espaces ouverts sur les quatre côtés du bâtiment ont été mis en valeur. Le bâtiment a reçu la cote Green Star la plus élevée (six étoiles) pour sa performance environnementale, son engagement social et son mode de réalisation.
Il est devenu le plus populaire sur le campus et l’atrium accueille régulièrement des centaines de personnes, y compris des étudiants de toutes disciplines. L’école est devenue un lieu ou quiconque peut venir apprendre sur le design, l’éducation et la durabilité.
Commentaires du jury
« Le concept spatial d’une école d’architecture est devenu l’orientation sociale du campus de l’Université de Melbourne pour tous les étudiants. »
C’est « un espace joliment orchestré, judicieusement détaillé et bien exécuté .»
Il « redéfinit la mission éducative en mettant les étudiants en contact avec tout le bâtiment dans un milieu d’apprentissage collaboratif .»

The Village Architect
Shobac Campus, Upper Kingsburg, Nova Scotia, Canada
MacKay-Lyons Sweetapple Architects
Date of occupancy: 1994 – ongoing
Size: Varies
Budget: Extreme frugality
Over the course of 35 years of practice, Brian MacKay-Lyons, operating as ‘the village architect’ has built more than 40 houses in the Kingsburg community.
Shobac Campus in Upper Kingsburg, along the Atlantic coastline, has formed over 25 years, emerging as a school, farm and community centre. With the help of friends, neighbours, and colleagues, architect Brian MacKay-Lyons cleared the forest, revealing historic ruins and uncovering 400 years of agrarian history. In 1994, he gathered a group of architecture students for a two-week event with the aim of reconnecting with the master builder tradition and focusing on the timeless values of landscape, building, and community. They erected the first building on the campus, mirroring an archetypal farmhouse; a sparse wood frame, draped in white fabric. Lit from inside, the building glowed like a ghost, giving the program its name, Ghost Lab. This tradition continued for 12 successive years, culminating in an international conference. New structures have been added over time, including an 1860’s schoolhouse and a new community of dwellings. Reclaimed historic structures sit next to modern buildings unified by their material palette.
Today, Shobac Campus is a vessel for community events, a living school, and laboratory for the critical study of vernacular building practice.
Jury Comments
“This campus of simple buildings and complex program commits to a simple yet compelling value system that connects us as equal human beings – a return to basics.”
“In this age of specialization, this contrarian initiative questions the architect’s accepted role, and instead suggests a broadening rather than a narrowing of the current scope of practice.”
“This is a manifestation of a contemporary vernacular building practice, born out of a deep and lifelong commitment to architecture as a counterpoint to globalization.”
***
L’architecte du village
Campus Shobac, Upper Kingsburg, Nouvelle-Écosse, Canada
MacKay-Lyons Sweetapple Architects
Date d’occupation : depuis 1994 – en continu
Superficie : variée
Budget : frugalité extrême
En 35 ans de pratique. Brian MacKay-Lyons, « l’architecte du village », a construit plus de 40 maisons dans le village de Kingsburg.
Le campus Shobac s’est créé sur une période de 25 ans dans la région de l’Upper Kingsburg, le long de la côte atlantique pour abriter une école, une ferme et un centre communautaire. Avec l’aide d’amis, de voisins et de collègues, l’architecte Brian Mackay-Lyons a nettoyé la forêt et découvert des ruines couvrant 400 ans d’histoire agraire. En 1994, il y a réuni un groupe d’étudiants en architecture pendant deux semaines dans un objectif de rétablir la tradition du maître-bâtisseur et d’insister sur les valeurs intemporelles du paysage, du bâtiment et de la communauté. Les étudiants ont bâti le premier bâtiment du campus, à l’image de l’archétype d’une maison de ferme. La tradition s’est poursuivie pendant douze années consécutives et s’est achevée par une conférence internationale. Au fil des ans, de nouveaux bâtiments se sont ajoutés, y compris une école des années 1860 et une résidence communautaire. Des bâtiments historiques recyclés côtoient des bâtiments modernes dans une harmonie créée par la palette des matériaux.
Aujourd’hui, le campus Shobac est un lieu d’activités communautaires, une école vivante et un laboratoire pour l’étude essentielle des pratiques de construction vernaculaires.
Commentaires du jury :
« Ce campus aux bâtiments simples et au programme complexe établit un système de valeurs simples, mais convaincantes qui nous rapprochent en tant qu’êtres humains égaux – un retour à l’essentiel. »
« En cette ère de spécialisation, cette initiative qui va dans le sens contraire remet en question le rôle admis de l’architecte et suggère un champ de pratique qui s’élargit plutôt que de se rétrécir. »
« C’est une expression d’une pratique de construction vernaculaire moderne, née d’un engagement profond de toute une vie visant à faire de l’architecture un contrepoint à la mondialisation.
L’architecte du village
Campus Shobac, Upper Kingsburg, Nouvelle-Écosse, Canada
MacKay-Lyons Sweetapple Architects
Date d’occupation : depuis 1994 – en continu
Superficie : variée
Budget : frugalité extrême
En 35 ans de pratique. Brian MacKay-Lyons, « l’architecte du village », a construit plus de 40 maisons dans le village de Kingsburg.
Le campus Shobac s’est créé sur une période de 25 ans dans la région de l’Upper Kingsburg, le long de la côte atlantique pour abriter une école, une ferme et un centre communautaire. Avec l’aide d’amis, de voisins et de collègues, l’architecte Brian Mackay-Lyons a nettoyé la forêt et découvert des ruines couvrant 400 ans d’histoire agraire. En 1994, il y a réuni un groupe d’étudiants en architecture pendant deux semaines dans un objectif de rétablir la tradition du maître-bâtisseur et d’insister sur les valeurs intemporelles du paysage, du bâtiment et de la communauté. Les étudiants ont bâti le premier bâtiment du campus, à l’image de l’archétype d’une maison de ferme. La tradition s’est poursuivie pendant douze années consécutives et s’est achevée par une conférence internationale. Au fil des ans, de nouveaux bâtiments se sont ajoutés, y compris une école des années 1860 et une résidence communautaire. Des bâtiments historiques recyclés côtoient des bâtiments modernes dans une harmonie créée par la palette des matériaux.
Aujourd’hui, le campus Shobac est un lieu d’activités communautaires, une école vivante et un laboratoire pour l’étude essentielle des pratiques de construction vernaculaires.
Commentaires du jury :
« Ce campus aux bâtiments simples et au programme complexe établit un système de valeurs simples, mais convaincantes qui nous rapprochent en tant qu’êtres humains égaux – un retour à l’essentiel. »
« En cette ère de spécialisation, cette initiative qui va dans le sens contraire remet en question le rôle admis de l’architecte et suggère un champ de pratique qui s’élargit plutôt que de se rétrécir. »
« C’est une expression d’une pratique de construction vernaculaire moderne, née d’un engagement profond de toute une vie visant à faire de l’architecture un contrepoint à la mondialisation. »