La formation continue l’chelle nationale,: un bref aperu
En 1997, un groupe de travail sur la formation continue a t form avec le mandat d’laborer une stratgie nationale qui rpondrait aux besoins de la profession, tout en tant simple, flexible et suffisamment adaptable pour tre mise en uvre la grandeur du pays. Ce groupe de travail a examin les programmes de formation continue et les normes en vigueur au sein de toutes les associations provinciales d’architectes. Il s’est galement pench sur les programmes et les exigences de certaines autres professions en la matire. Les membres du groupe, issus de toutes les rgions du pays, ont soulev nombre de proccupations et d’interrogations et ont mis plusieurs ides. Ils ont rgulirement fait rapport sur l’avancement de leurs travaux leur bureau/conseil d’administration respectif. En mai 1999, aprs un travail considrable et moult discussions et ngociations, le cadre d’un programme de formation continue national ralisable a t soumis aux partenaires du Programme canadien d’aide la pratique, qui l’ont adopt, en principe et par consensus. Une des principales recommandations de ce document portait sur l’adoption de normes communes, favorisant la rciprocit.
Une valuation de la situation, effectue en 2001, dmontre que les provinces sont rapidement alles de l’avant dans le domaine de la formation continue, mais ont choisi diverses orientations — certaines sont demeures trs prs du cadre national, d’autres s’en sont quelque peu loignes. Bien qu’une panoplie d’activits aient t offertes, il s’est avr que le processus assurant la mobilit d’un architecte dans le respect des diverses exigences provinciales tait plutt flou et souvent trs hermtique. Comment en sommes-nous venus une telle complexit et une telle cacophonie malgr toutes nos bonnes intentions?
Examinons d’abord la question de la terminologie. Mme si les provinces se sont entendues sur diffrents types d’activits de formation, elles utilisent actuellement des expressions aussi diverses que ,comptence de base,, ,supervis par l’association,, ,renouvellement professionnel, ou ,activits officielles,, pour dcrire une mme activit. On est loin de la notion du ,mot juste, si chre aux Qubcois! De plus, le mme phnomne se rpte lorsqu’il est question d’attribuer une valeur une activit de formation continue. Ainsi, on parle ,d’units d’apprentissage, dans l’ouest, de ,points, au centre ou ,d’heures officielles, dans l’est du pays. Il faut se prter un habile calcul pour convertir la valeur attribue une unit d’apprentissage en une valeur commune. Pour complexifier le tout, le temps consacr l’apprentissage n’est pas calcul de la mme manire. Ainsi, une heure de formation en C.-B. n’est pas gale une heure de formation en Ontario. Ajoutez tout cela les exigences d’adhsion de certains organismes internationaux, comme l’AIA, et la situation globale prend une tournure alambique. Toutes ces questions sont cependant de nature administrative et ne sont pas insurmontables. La traduction aide dcoder la terminologie. L’adoption d’une terminologie commune est peut-tre l’tape la plus facile franchir, car elle n’implique qu’une simplification linguistique et demande peu de compromis.
D’un point de vue qualitatif, il reste cependant d’importants obstacles la rciprocit et il est actuellement trs difficile d’appartenir plus d’une association provinciale. Les principaux obstacles portent sur les notions de contrle de la qualit ainsi que les normes de qualit. Une des recommandations importantes du groupe de travail tait l’effet que le contenu d’un cours valu et approuv par une province, selon des critres pr-approuvs, devait tre reconnu dans les autres provinces. Or dans les faits, trs peu d’activits se voient reconnatre un statut de rciprocit, l’exception des activits d’apprentissage autonome. Ainsi, un cours intensif sur les parties 3 et 10 du Code au Qubec n’est pas reconnu dans le cadre des activits de perfectionnement professionnel en Ontario, malgr qu’il rponde exactement aux besoins de dveloppement professionnel d’un membre de l’Ontario qui exerce galement au Qubec. Pour de nombreux architectes de rgions frontalires, la formation continue reprsente un double fardeau. Nous devons revoir comment les provinces ont russi laborer des normes d’admission communes la profession d’architecte et conclure un accord de rciprocit. Nous parviendrons srement nous entendre trs prochainement sur la rciprocit en matire de formation continue.
Finalement, on peut aussi rexaminer pourquoi nous avons prouv le besoin d’tablir un cadre national pour la formation continue. Rappelons-nous que ce besoin est n de la prise de conscience d’une tendance croissante rendre la formation continue obligatoire, dans plusieurs champs d’activits. cet gard, le principal exemple est le programme de l’AIA, mis en uvre en 1997. Lorsqu’on regarde la situation complique que l’on connat ici, il est ironique de se souvenir que l’AIA est venue tudier comment le Collge royal des mdecins et chirurgiens du Canada a instaur son Programme de maintien du certificat. L’AIA a adopt de nombreux aspects du programme du CRMCC. Seulement trois provinces de l’ouest du pays ont adopt un programme similaire.
Le temps est venu de considrer la situation dans son ensemble et de se concentrer sur l’objectif ultime de trouver des points de convergence, de conserver ce qui fonctionne bien et d’liminer les irritants. Si la profession dfinit clairement ses attentes et incite ses membres l’apprentissage permanent plutt qu’ l’observation de rgles bureaucratiques, tous en tireront profit.